Laura Alcoba
Laura Alcoba est romancière, traductrice et maîtresse de conférences à l’Université Paris-Nanterre.
Elle est d’origine argentine, mais sa langue d’écriture est le français
Son premier roman, Manèges, petite histoire argentine, a été traduit dans de nombreux pays et a connu un grand succès en Argentine sous le litre La casa de los conejos. En 2020, il a été porté à l’écran par la réalisatrice argentine Valeria Selinger.
En 2017, son livre La danse de l’araignée a obtenu le prix Marcel Pagnol. En 2023, elle a publié Les rives de la mer Douce. Hormis ce dernier titre paru au Mercure de France, tous les livres de Laura Alcoba ont été publiés dans la « Collection Blanche » des éditions Gallimard.
Valeria Selinger
Valeria Selinger est née en Argentina et habite à Paris. Son film La casa de los conejos a obtenu des prix dans plusieurs festivals à New York, Chili , Equateur…
Auteure de documentaires comme : Foliesophies – Desde Adentro (France – Argentina 2007), prix au Festival de Lorquin 2006 et à El Ojo Cojo 2006, coproduit avec KTO, Le sixième, James en Paris-Plage…
Elle est également l’auteure de plusieurs ouvrages sur le cinéma. Elle enseigne en Espagne, Argentine et France l’écriture du scénario et du documentaire.
Les livres
La narratrice a une dizaine d’années lorsqu’elle parvient à quitter l’Argentine pour rejoindre sa mère, opposante à la dictature réfugiée en France. Son père est en prison à La Plata. Elle s’attend à découvrir Paris, la tour Eiffel et les quais de Seine qui égayaient ses cours de français. Mais Le Blanc-Mesnil, où elle atterrit, ressemble assez peu à l’image qu’elle s’était faite de son pays d’accueil.
Comme dans son premier livre, Manèges, Laura Alcoba décrit une réalité très dure avec le regard et la voix d’une enfant éblouie. La vie d’écolière, la découverte de la neige, la correspondance avec le père emprisonné, l’existence quotidienne dans la banlieue, l’apprentissage émerveillé de la langue française forment une chronique acidulée, joyeuse, profondément touchante.
« Bavarder entre la banlieue parisienne et la prison argentine où se trouve mon père, c’est un peu comme du tir à l’arc – avec de l’exercice et un peu d’application, on arrive à atteindre le point de mire, l’endroit précis du calendrier où nous nous sommes donné rendez-vous. Il faut juste me laisser le temps de glisser ma nouvelle petite clé dans la boîte aux lettres métallique, attendre que je déchire l’enveloppe. Voilà, j’y suis. »
On retrouve dans La danse de l’araignée la tonalité légère et acidulée qui faisait tout le charme de Manèges – la jeune narratrice racontait alors son enfance en Argentine au temps de la dictature – comme du Bleu des abeilles, qui retraçait son arrivée en banlieue parisienne et l’apprentissage émerveillé de la langue française.
Ici, c’est le temps de l’adolescence qui est évoqué. Ses bouleversements troublants et la correspondance régulière avec le père emprisonné tissent une toile subtile où présent, passé et imaginaire prennent tour à tour le dessus.
Le film
(d’après le roman de Laura Alcoba « Manèges, petite histoire Argentine »)
Laura n'a que huit ans mais elle sait déjà que pour survivre elle doit se taire. Même ses grands-parents doivent ignorer son nouveau nom et l'adresse de l'élevage de lapins qui sert de couverture à l'imprimerie clandestine où elle se cache avec sa mère et d'autres militants qui luttent contre la dictature et tentent d'échapper aux escadrons de la mort qui les recherchent.
Avec Mora Iramain García, Guadalupe Docampo, Darío Grandinetti, Paula Brasca, Federico Liss, Patricio Aramburu, Nahuel Viale, Verónica Schneck, Miguel Ángel Solá, Silvina Bosco…
Musique: Daniel Teruggi