Pascal Bresson
Pascal Bresson est né en 1969 à Reims. Il débute sa carrière à 17 ans en illustrant divers articles de presse puis par la publication d’histoires courtes histoires dans divers fanzines.
En 2000, il connaît son premier véritable succès avec la série Poulpia, la petite pieuvre écologique, écrite avec Brice Tarvel et publiée aux éditions Cœur de Loup. Il se spécialise alors dans la bande dessinée jeunesse.
Depuis 2010, il s’illustre dans l’écriture réaliste et le biopic. Son album Plus fort que la haine, illustré par René Follet et paru chez Glénat en 2015, remporte le Grand Prix des lecteurs du MaxoE festival.
En 2018, il publie L’Immortelle (Marabulles), un album retraçant la vie de Simone Veil, salué par la presse et le public, puis poursuit son œuvre de mémoire en 2020 avec Beate et Serge Klarsfeld, l’adaptation des mémoires de ce couple légendaire, publié à La Boîte à Bulles et récompensé du prix Peng! de la meilleure BD européenne.
Il reçoit en 2022 l’insigne de Chevalier des Arts et des Lettres pour l’ensemble de son travail. Avec Simone Veil et ses sœurs, Pascal Bresson explore une nouvelle facette de l’histoire de Simone Veil, en traitant désormais de son tragique passé familial.
Pour continuer à entretenir le devoir de mémoire, Pascal réalise, avec Giulio Salvadori, une œuvre poignante, La Rafle D’Izieu à paraître en avril 2024. Une sortie concomitante à la commémoration des 80 ans de la rafle.
L’album
Le 6 avril 1944, un détachement de la Wehrmacht mené par la Gestapo arrête les 45 enfants de la colonie d’Izieu et les 7 adultes. Seuls un enfant et un adulte survivront...
Début 1943, Sabine et Miron Zlatin créent à Izieu, dans l’Ain, une colonie pour accueillir et protéger des enfants juifs, en zone italienne. Mais le 8 septembre 1943, l’armée italienne capitule face aux Alliés et laisse sa place aux troupes allemandes dans le Sud-Est de la France.
Début 1944, les signaux d’alarme se multiplient avec des arrestations à Chambéry et aux alentours et avec le remplacement du sous-préfet de Belley, protecteur de la colonie. Mais avant que la colonie ne soit effectivement dispersée, débarque, le 6 avril 1944, un détachement de la Wehrmacht et 3 officiers SS qui embarquent sans ménagement les quarante-cinq enfants et les sept adultes de la colonie.
Seul échappe à la rafle Léon Reifman qui a pu sauter par la fenêtre et trouver refuge chez les voisins, les Perticoz. Ces derniers ont eux-mêmes assisté, impuissants, à la rafle… Ils ne comprennent pas : pourquoi s’en prendre ainsi à des enfants ? Qui a bien pu attirer l’attention de Klaus Barbie et de ses sbires sur cette paisible colonie ? Y aurait-il eu dénonciation ? Pendant ce temps, les enfants sont emmenés à Lyon puis Drancy avant leur déportation et leur extermination.